Hommage aux victimes, huit ans après les attentats du 13 novembre

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Lundi, la Première ministre Elisabeth Borne a rendu un hommage silencieux aux 130 personnes tuées le 13 novembre 2015, dans l'attentat revendiqué par l'Etat islamique. Elle appelle à ne pas oublier "celles et ceux qui nous ont été arrachés par la barbarie".

La Première ministre Elisabeth Borne a participé lundi, à Paris et Saint-Denis, à de brèves cérémonies d'hommage aux 130 victimes tuées il y a huit ans lors des pires attaques terroristes perpétrées sur le sol français.

Sur son compte X, elle a rendu hommage "aux victimes, à leurs proches, aux survivants" et a rappelé que ce jour restera "gravé dans notre mémoire".

De son côté, le président de la République, Emmanuel Macron a écrit que "jamais nous n'oublierons" et a également invité les Français à rester "unis" dans la lutte "pour nos idéaux".

Devant la mairie du 11e arrondissement de Paris, Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris, a rendu hommage aux victimes et à dénoncer des "lois sécuritaires faites dans l'urgence". 

Life For Paris est une association "de victimes et de familles de victimes des attentats du 13 novembre 2015". Elle a pour but de "créer un espace de dialogue, de partage, d’entraide et de solidarité". 

Dans son discours, Arthur Dénouveaux s'est attardé sur les "efforts surhumains" qu'il faut déployer selon lui pour vivre "après un tel drame" et pour "transformer l'envie de vengeance en soif de justice". Il évoque une "résistance douloureuse" pour continuer de vivre et surtout pour "regarder nos bourreaux dans les yeux et de leur dire que nous souffrions mais ne cédions pas à leur violence". 

A la fin de son discours, le président de Life for Paris a mis en parallèle les réactions politiques suite aux attentats de 2015 et celles qui ont suivi le récent assassinat du professeur Dominique Bernard. Ce professeur de français tué le 13 octobre dernier par un ex-élève radicalisé a placé le pays en alerte "urgence attentat".

Selon le président de l'organisation, l'exigence "légitime" du peuple qui "exige que l'Etat fasse tout ce qui est en son pouvoir pour lutter contre le terrorisme", n'est "pas toujours satisfaite". Ainsi, il estime qu'au lieu de "réflexion" et de "réaction", le pouvoir ne met en place que des "lois sécuritaires faites dans l'urgence". En ce sens, il affirme qu'"hormis de l'émotion et des polémiques, les attentats ne provoquent plus grand-chose". 

En conclusion, il rappelle "qu'ensemble, nous formons une partie d'une société civile qui refuse de céder" et qu'il faut en être "fier". 

Mélanie Boukorras

Crédit image : Shutterstock / Frederic Legrand - COMEO (13 novembre 2015) 

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